En ce soir de première super Lune de l’année, parlons du ciel et de la pollution lumineuse. Le 21 mai prochain, le Grand Genève éteindra ses éclairages pour mieux admirer le ciel et cartographier l’impact de la pollution lumineuse.
Si le ciel n’était pas obstrué par la pollution lumineuse, nous pourrions voir tous les soirs des millions d’étoiles et même les abords de la Voie Lactée quand les conditions le permettent. Mais comme beaucoup d’agglomérations à travers le monde, Genève souffre de ses résidus lumineux qui bloquent notre vue sur l’espace. Les éclairages publics, mais aussi les éclairages industriels et la lumière émanant de nos maisons et appartements créent en effet une sorte d’orbe lumineuse autour de la ville et des villes voisines. Mais plus que nous priver d’un spectacle époustouflant chaque nuit, la pollution lumineuse impacte la faune et la flore. Beaucoup d’insectes, mais aussi la faune nocturne, vivent selon les rythmes de lumière. Une exposition lumineuse constante et forte impacte leurs rythmes.
C’est dans le but de sensibiliser à cette pollution qu’a été créée l’initiative « La Nuit est Belle ». Chaque année, cette nuit spéciale consiste à éteindre les éclairages publics afin d’illustrer la différence que fait la lumière sur le ciel nuptial. À terme, grâce à des photos prises par satellites, le but est d’établir des « trames noires » pour protéger la faune, comme une sorte de réserve naturelle protégée de la lumière. Une bonne occasion de participer en éteignant aussi vos lampes, et de lever les yeux au ciel ! Ce 21 mai 2021, un record de 80 communes romandes et 7 communes françaises près de Lyon qui participeront.
PS : Si vous voulez trouver des zones dites de « dark sky » sans pollution lumineuse pour une escapade sous les étoiles, voici une carte bien pratique.